Le musée est situé est situé au 9, rue Raymond Poincaré à 68380 Mittlach.
Ouvert de 14h00 à 18h00 les samedis, dimanches et jours fériés, du vendredi 29 mars au 11 novembre 2024.
les mercredis en juillet et août, du mercredi au dimanche du 14 juillet au 15 août.
Tarifs : visite libre individuelle 3,00 € par personne.
Gratuit pour les moins de 16 ans.
Visite guidée sur réservation 3,00 € par personne, plus le guide 15,00 €.
1 guide pour 20 personnes maximum.
2 guides pour 20 à 40 personnes.
3 guides pour 40 à 60 personnes.
Groupe scolaire gratuit.
9, rue Sébastopol – 68140 MUNSTER
Tél. : 03 89 77 50 32 / Fax : 03 89 77 07 98
Contact presse : Amandine CARCELLÉ
n’ayant acquis son indépendance de sa voisine Metzeral qu’en 1908, Mittlach s’enrichit très rapidement d’une histoire très singulière. En effet, le bâtiment de la mairie-école, construit en 1912, est le témoin d’un épisode historique très riche.
Il abritait une des six ambulances alpines du massif vosgien.
Rappelons qu’il s’agit d’une « formation sanitaire de campagne qui suit une armée, un corps d’armée ou une division pour en recueillir les malades et les blessés. L’ambulance peut être établie dans un bâtiment près du champ de bataille, ou sous une tente, ou même en pleine campagne, derrière les rangs de l’armée. »
La visite du lieu révèle le véritable théâtre du déroulement d’une importante partie de la guerre de 1914-1918 dans le massif. Il s’agit d’un espace, abritant pendant le conflit, le service de santé, base arrière des troupes françaises, témoignage très rare et préservé dans un quasi état d’origine.
La cave de la mairie-école est pratiquement restée dans son état initial. Sept inscriptions peintes sur les murs d’une des salles témoignent des épisodes de la Grande Guerre.
« Les inscriptions tracées à la peinture noire sur les murs sont rehaussées de frises végétales de couleur verte qui courent sous le plafond ; de temps à autre un liseron de couleur bleue vient les rythmer, avec des pendentifs de grande qualité visuelle. Des quatre salles qui constituent la cave de l’école-mairie de Mittlach, seule la salle n°A est rehaussée d’inscriptions, les trois autres salles, n°B, C et D sont uniquement rehaussées de frises végétales dont il ne reste parfois que quelques traces furtives, ayant été effacées par l’usure du temps ou des travaux postérieurs à leur mise en place.
La salle n°A qui se trouve ou pied de l’escalier comporte sept ensembles d’inscriptions, distribuées de part et d’autre de l’espace central, sur les murs et au-dessus des portes.
L’état de ces inscriptions est déjà très médiocre pour l’une ou l’autre d’entre elles et il est plus que temps qu’elles soient fixées par l’écrit. »
Brunel P. & Léser G.
Des inscriptions datant de la Première Guerre Mondiale, à Mittlach.
Ces fresques rappellent des événements historiques marquants ou rendent hommage à des militaires : Les inscriptions 1,4 et 6 correspondent aux dates des principaux combats de la reconquête de Metzeral et de ses environs. Les inscriptions 2 et 7 honorent la mémoire de deux militaires français, le Colonel Boussat et le Général Serret. Deux fresques relatent notamment deux événements marquants de l’histoire de cette ambulance alpine : L’inscription n°3 musée ambulance alpine Mittlach.
L’inscription n°3 indique la date où les troupes allemandes ont quitté Mittlach, pressées par l’avancée de l’armée française. De cette date du 20 avril 1915, au mois de novembre 1918, Mittlach est restée aux mains des Français. Dès ce jour, l’organisation d’une ambulance alpine dans la cave de la mairie-école s’est mise en place, avec une installation le 11 juillet 1915.
Cette inscription témoigne du jour où Louis ROGER, infirmier responsable du bloc opératoire, s’est fait tuer sur les marches de l’escalier qui mène, aujourd’hui encore, à la salle de la mairie de Mittlach. Cet événement survint lors d’une riposte allemande, réponse à la destruction d’un ouvrage militaire par les Français la veille.
Dès lors, l’ambulance alpine ne fonctionne qu’en souterrain et toute la vie de celle-ci se passe dans les sous-sols du bâtiment. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont murées et une fortification intense de l’ambulance est entreprise.
C’est en 1916 que la fortification de l’ambulance alpine commence. Après des bombardements très violents, les étages de la mairie-école sont abandonnés et un réseau souterrain est créé
De grosses poutres sont mises en places dans les étages pour arrêter les obus mais rien de plus n’est réparé et le bâtiment, construit 4 ans plus tôt, offre une image de désolation pendant plusieurs années.
La protection de l’ambulance alpine s’organise selon deux principes : des installations de grands troncs d’arbres et des constructions de murs en pierres très larges en renfort des troncs, ainsi que des parapets de protection.
Les troncs d’arbres sont montés par des chasseurs alpins. Au-delà des renforcements autour de la cave du bâtiment et de la création de grandes buttes engazonnées (pour ne pas être repérés du ciel), l’ambulance alpine développe également ses installations.
Avant les bombardements du 9 juin 1916, le bâtiment est utilisé à plusieurs étages. En 1916, l’activité étant concentrée dans le sous-sol, on crée une entrée d’abri souterraine, une salle de triage des blessés en forme de couloir longeant la cave existante ainsi qu’une salle d’opération. En 1917, on ajoute un corridor abrité, destiné aux médecins, un WC, un amphithéâtre, deux abris ainsi qu’un poste de réconfort. Les plans ci-dessous illustrent l’agrandissement de l’ambulance alpine durant les années 1916 et 1917 afin de pallier au manque de place, n’ayant plus l’usage des étages.
La volonté première du projet de construction du musée de l’ambulance alpine est de transcrire le passé à travers la matérialité et l’implantation de cette nouvelle construction. Le choix des matériaux a été totalement induit par l’histoire du lieu. Deux matériaux composent principalement le projet : le bois et l’acier corten. Le bois pour son rapport aux fortifications de l’ambulance alpine à l’aide des grands troncs d’arbres et l’acier corten pour son côté froid, de par sa composition métallique, et tout de même chaleureux, de par son coloris. Le choix de l’implantation est issu de 2 volontés :
– être à hauteur du sous-sol puisque toute la vie de l’ambulance alpine se déroulait en souterrain
– s’accrocher à un mur en pierres existant (bordant la voie) qui rappelle les fortifications réalisées à l’aide d’épais murs en pierres.
Faire un projet « à l’air libre », inspiré du Mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes, donne immédiatement un caractère particulier à la visite. Le fait de visiter un musée en n’ayant pas un confort de température optimale ou de subir des conditions météorologiques désagréables permet déjà de conditionner le visiteur avant qu’il ne pénètre dans la cave où se sont déroulés des événements aussi dramatiques lors de la Grande Guerre. L’idée est de plonger le visiteur dans un environnement particulier dès la visite de l’exposition.
Celle-ci peut accueillir une cinquantaine de personnes (l’équivalent d’un autocar). La visite se poursuit par une sorte de corridor en bois – non sans rappeler les corridors édifiés lors de l’agrandissement des souterrains de l’ambulance alpine en 1916 – qui amène directement à la cave. L’entrée dans la cave se fait par la salle du Général Serret puis la visite passe par la pièce qui servait de cuisine et enfin le hall où se trouvent les différentes inscriptions, témoins majeurs de l’histoire du lieu.
Fonctionnement en deux temps pour les deux espaces :
– une ouverture tous les jours en continu pour la partie extérieure aux horaires d’ouverture de la mairie,
– une ouverture les week-ends de 14h00 à 18h00 entre avril et novembre pour la partie intérieure.
En dehors de ces créneaux, des visites peuvent être organisées sur demande pour des groupes constitués. Afin de couvrir les frais de chauffage et d’éclairage et de valoriser le travail des guides bénévoles, une entrée symbolique de 2,00 € est demandée aux visiteurs de la partie intérieure. L’association des Amis du Musée de l’Ambulance Alpine de Mittlach (AMAAM) réunit les passionnés de l’histoire locale afin de gérer, d’animer et la valoriser le musée, auprès des locaux et des touristes.
Renseignements et réservations : auprès Monsieur JAEGLÉ Rémy, Président de l’Association au 06.52.29.34.12 ou auprès de la mairie au 03.89.77.61.53 – mairie[dat]mittlach.fr
Le sentier de mémoire Mittlach/Metzeral
En complément à ce projet muséal, la CCVM
et le Club Vosgien de la vallée de Munster
ont installé un troisième sentier de mémoire.
Après celui du Reichackerkopf-Gaschney en 2008 et celui du Hohrodberg-Linge en 2009, tous les deux thématisés sur les batailles meurtrières sur les hauteurs de la vallée, ce sentier relie les communes de Mittlach et Metzeral et décline les aspects humains de la guerre, tant sur les soldats que sur les civils. Ecrit comme une lettre de soldat a sa fiancée, il reprend des anecdotes tirées de récits publiés et raconte la vie des combattants et des civils durant cette période.
Ce circuit est balisé par 10 bornes renvoyant au livret et 9 panneaux explicatifs placés tout au long des 10 kilomètres de la balade.
Le livret guide trilingue de la balade est disponible très prochainement à l’Office de Tourisme de la Vallée de Munster, à la CCVM et dans les mairies de Metzeral et Mittlach, ainsi que dans les hébergements du secteur. Les randonneurs peuvent également télécharger l’application gratuite « Front des Vosges 14-18 » pour suivre la balade depuis leur smartphone ou tablette.
Un ensemble mémoriel a été inauguré en juin 2015 au sommet de l’Altmattkopf, véritable belvédère sur le théâtre des opérations de conquête des villages de Metzeral et Sondernach par l’armée française en juin 1915.
Celui-ci se compose d’un monument composé de 3 colonnes, symbolisant les 2 armées et la population civile, supportant une flèche pointée vers le ciel, symbole de la réconciliation des nations et de la construction européenne. Il est accompagné d’une table d’orientation expliquant les enjeux et les grandes étapes de la bataille de Metzeral ainsi que d’un ensemble de panneaux historiques, reprenant notamment des photos d’époque, sur le lieu même de leur prise de vue. Le tout, vient agrémenter une promenade dégagée par une équipe de bénévoles passionnés.
Les communes sont invitées par l’État à définir des zones d’accélération des énergies renouvelables"
, secteurs ou des projets d’énergies renouvelables peuvent s’implanter en priorité : solaire photovoltaïque
, solaire thermique
, éolien
, méthanisation
, hydroélectricité
, géothermie
…
Le principe est d’étudier le potentiel de chaque commune et de personnaliser ces secteurs en fonction des réalités locales.
La mairie de Mittlach met à la disposition du public son projet de zonage, du mardi 26 mars au mardi 9 avril 2024, aux heures habituelles d’ouverture de la mairie.
D’éventuelles observations pourront être consignées sur un registre en mairie ou adressées par mail à :mairie[dat]mittlach.fr
À l’issue de cette consultation, le dossier et les remarques seront présentés en conseil municipal pour délibération.